Le mot esprit vient du latin « spiritus » (dérivé de spirare = souffler) qui signifie souffle, vent. Il a aussi notamment donné les mots inspirer (lat. inspirare) et expirer (lat. expirare).

 

Où l'on retrouve donc l'idée de souffle (énergie vitale) et de respiration (souffle de vie) liée à la pratique du Qi Gong.

 


 

Considérez toute chose comme un rêve

"Que dire de ce que l'on désigne par le terme de "pensées" ? Examinons l'expérience mentale, la pensée que vous avez à l'instant (...): a-t-elle une couleur ? Où la trouve-t'on, dans la partie supérieure ou inférieure du corps, dans les yeux, les oreilles ? Ce qu'on appelle "esprit" n'est en réalité pas là. S'il était véritablement quelque chose, il devrait avoir certaines caractéristiques : une couleur (blanc, jaune...), une forme (celle d'un vase, d'un pilier...), etc. Il devrait être grand ou petit, vieux ou jeune... Vous pouvez découvrir si l'esprit est une entité existante ou non simplement en vous tournant vers l'intérieur et en réfléchissant soigneusement. Vous verrez que l'esprit n'a pas de commencement, n'a pas de fin, et qu'il ne réside nulle part; qu'il n'a ni couleur ni forme; qu'il ne peut être trouvé  ni à l'intérieur ni à l'extérieur du corps. Et lorsque vous voyez qu'il n'existe pas comme une chose, demeurez dans cette expérience sans tenter de la définir ou la nommer. Toutes les souffrances proviennent du fait que l'on ne reconnaît pas l'ennemi: l'attachement à l'égo."

Extrait de  Audace et compassion

Enseignement de Dilgo Khyentsé Rinpoché

Editions Padmakara


L'attention

 

Quand l'esprit bat la campagne, il est important d'avoir un ancrage  pour revenir au présent. Fixer son attention sur le souffle est alors une aide indispensable. En prenant conscience de la respiration, il devient plus facile d'être éveillé à tout ce qui nous entoure ainsi qu'à ce qui se passe en soi.

Si l'on veut se servir de la respiration pour se recentrer, il suffit de porter son attention sur la sensation du souffle. Rien d'autre. Respirer et avoir conscience que l'on respire.

Inutile d'exagérer l'expiration ou d'inspirer à fond. Il ne s'agit pas non plus de penser à sa respiration ni de savoir si l'on s'y prend bien ou non. Il n'y a rien à modifier.

Il suffit d'observer le va et vient instinctif de la respiration et de rester ouvert et disponible aux sensations qui l'accompagnent au moment présent.